Le taux d’absentéisme au sein des entreprises luxembourgeoises a crû de 18% entre 2006 et 2016. Cependant, il a baissé de 2,4% entre 2016 et 2017. Voici quelques éléments de réponses aux questions que l’on se pose au sujet de l’absentéisme.

qui sont les absents ?

En premier lieu, l’âge a un impact évident sur l’absentéisme. Il est de 2,9% pour les moins de 30 ans (nombre de jours d’absence sur le nombre total de jour où une occupation a été exercée) et atteint 4,75% chez les plus de 50 ans.

D’autre part, le taux d’absentéisme des hommes (4,6%) est légèrement plus faible que celui des femmes (4,9%) en raison de la forte implication de ces dernières dans le cadre familial.

Le taux d’absentéisme des frontaliers (4%) est supérieur de 0,7 points par rapport à celui de résidents : ce phénomène s’explique par le fait que le travail frontalier est soumis à de longs trajets domicile-travail, qui ont pour conséquences fatigue et stress.

Par ailleurs, le type d’activité a une influence nette sur ce taux : les secteurs manuels ont un taux d’absentéisme de 4,7% contre 2,9% dans les autres secteurs. Ceci s’explique par la pénibilité physique du travail manuel par rapport au travail intellectuel.

où travaillent les absents ?

Le taux d’absentéisme varie fortement d’un secteur d’activité à un autre, en raison des conditions de travail intrinsèques au secteur en question : les secteur de la santé et de l’action sociale comptabilisent le taux d’absentéisme le plus élevé (4,7%), et celui de l’information et de la communication, a contrario, le taux le plus bas avec 2,2%.

Pour la plupart des secteurs, le taux t’absentéisme est en baisse (9 secteurs sur 14), 3 sur 14 ne voient pas leur taux évoluer et seulement 2 sur 14 voient leur taux légèrement augmenter (+0,1%, dans les secteurs du commerce, et des services administratifs).

pour quelle durée sont-ils absents?

En règle générale, un salarié est absent sur une période de courte durée, c’est-à-dire moins de trois semaines, et cela un peu moins de 3 fois par an.

Les secteurs de la santé et de l’action sociale sont ceux qui ont le plus fort taux d’absentéisme de courte durée. En ce qui concerne l’absentéisme de longue durée, c’est le secteur de l’hôtellerie et de la restauration qui est en tête. Mais ce ne sont pas ces deux secteurs qui comptent le plus grand nombre d’épisodes d’absence : c’est celui de l’administration publique et de l’enseignement (3,24 en moyenne). Le secteur de la santé et de l’action sociale est en deuxième position avec en moyenne 3,19 épisodes d’absence sur 2017, et celui de l’hôtellerie-restauration en dernière position avec légèrement plus de 2 épisodes d’absence par an en moyenne.

pourquoi sont-ils absents ?

Comme mentionné ci-dessus, des caractéristiques individuelles telles que l’âge, le sexe, le lieu de résidence et les conditions de travail impactent le taux d’absentéisme.

Si l’on considère le facteur médical, en 2017, ce sont les absences liées aux maladies du système ostéo-articulaire qui ont le plus pesé dans le taux d’absentéisme des salariés résidents (17,4%) ainsi que les troubles mentaux, incluant la dépression (16,5%).

combien coûtent les absents ?

Le coût direct lié à l’absentéisme s’évalue à 619 millions d’euros en 2017, soit 32 millions d’euros de plus que l’année précédente. Ce coût englobe le montant de la continuation de la rémunération (à la charge de l’employeur), les indemnités pécuniaires versées par la Caisse Nationale de Santé (CNS ainsi que la part patronale des cotisations (les coûts indirects tels que la perte de productivité ou les coûts de remplacement ne sont donc pas comptabilisés).

Source : Ministère de la Sécurité Sociale,  L'absentéisme pour cause de maladie en 2017

https://gouvernement.lu/fr/publications.gouv_igss%2Bfr%2Bpublications%2…