La plupart des travailleurs ont confiance en leurs capacités à s’adapter mais disent que les employeurs doivent davantage les accompagner.

La numérisation rapide de la plupart des entreprises a entraîné une pénurie chronique de compétences pour accompagner cette transformation, mais la bonne nouvelle est qu'une écrasante majorité de travailleurs (77% au Luxembourg) se sentent prêts à affronter ces changements. Telles sont les conclusions de la dernière enquête Randstad Workmonitor effectuée au Grand-Duché. Cependant, cela ne signifie pas que la les entreprises ont forcément les talents nécessaires pour accompagner leurs efforts numériques. En fait, malgré la confiance en leurs propres capacités d’adaptation, 70% des travailleurs du Luxembourg se disent préoccupés par le fait que leur employeur ne parvienne pas à recruter talents dont ils ont besoin.

C’est malheureusement le cas, un peu partout dans le monde. Une étude menée par la Confédération de l'Industrie Britannique (CBI) et Infosys a révélé que la plupart des entreprises du Royaume-Uni avaient des postes vacants dans le numérique. Un autre rapport a mis en évidence que le manque de compétences numériques est l’un des principaux obstacles à la numérisation des activités au sein du secteur de l’énergie au niveau mondial. Et la Commission Européenne estime que l’on pourrait faire face à 756 000 postes vacants dans le secteur des technologies de l'information et de la communication (ICT) d'ici 2020.

Le dernier Workmonitor révèle que près de la moitié des travailleurs au Luxembourg constatent que leur employeur a de plus en plus besoin de profils scientifiques (ingénierie, technologie, maths, informatique). La Chine et l’Inde sont les pays où la demande semble la plus importante puisque 85% des personnes interrogées soulignent ce besoin croissant.
La course à l’acquisition de compétences techniques s’accélère et près de deux tiers (64%) des travailleurs interrogés au Luxembourg estiment que leurs entreprises devraient investir davantage pour développer ces compétences.
Même si seulement 20% des répondants s’attendent à ce que leur emploi soit automatisé dans les prochaines années, cela représente une préoccupation essentielle pour leur avenir.

Que peuvent faire les travailleurs qui se sentent menacés pour devenir plus employables à l'avenir ? La plupart pensent que s'ils possédaient des compétences scientifiques ou numériques, ils seraient moins susceptibles d'être remplacés. Et plus de la moitié des personnes qui ont participé à l’étude au Luxembourg affirment que si elles avaient 18 ans aujourd’hui, elles choisiraient de faire des études dans ces domaines.

Alors que la transformation numérique s'accélère, comment les entreprises peuvent-elles se préparer aux changements à venir ? Voici quelques pistes à explorer…

Contact avec des universités.

En collaborant avec des universités qui proposent des cursus en ingénierie, développement d'applications, science des données, IT…, vous pouvez avoir accès à une source durable de talents.

Formation

Il est nécessaire de rester à l’avant-garde des tendances de votre domaine d’activité et de proposer les formations adéquates. Ce n'est qu'ainsi que vous serez en mesure d’anticiper les compétences qui contribueront à la croissance future de votre entreprise.

Redéploiement des talents

Les compétences relationnelles - l’empathie, la communication, l’enthousiasme, le leadership, l’innovation - seront toujours importantes. Il est donc primordial de garder les collaborateurs qui possèdent ces qualités, même si ce ne sont pas des spécialistes du numérique !

De bons canaux de recrutement

Pour trouver les talents dont vous aurez besoin, il est important d’investir dans les bons outils ou canaux de recrutement, que ce soit en interne ou via des fournisseurs externes. Optimiser les capacités de recrutement signifie également choisir la bonne technologie pour trouver, filtrer et dialoguer avec les candidats.