En moyenne, le nombre d’heures travaillées en Union Européenne (UE) est stable : après un léger recul lors de la crise, il est quasiment revenu au niveau de 2008. La durée de travail réelle au Luxembourg correspond à la moyenne de l’UE, mais elle est sensiblement supérieure à celle de ses pays voisins. La durée effective de travail d’un salarié à plein temps au Grand-Duché est en moyenne de 1 701 heures par an. Cette moyenne se situe au niveau de la moyenne de l’UE (1 700) et au-dessus de celle de la Zone euro (1 649). Si les salariés allemands travaillent un peu moins (1 677), le nombre d’heures effectivement travaillées par an en France ainsi qu’en Belgique est nettement plus bas (1 544 et 1 495 heures). Ces deux pays sont d’ailleurs les derniers l’UE en matière de temps de travail, alors qu’on retrouve à l’opposé la Roumanie et le Royaume-Uni en tête de classement. Si l’on compare la durée de travail effective par secteur d’activités, on constate que le Luxembourg est là encore, devant la France et la Belgique. Il se classe également devant l’Allemagne pour tous les secteurs sauf celui de la santé et de l’action sociale ainsi que celui de l’hôtellerie et la restauration.
Le travail partiel moins répandu au Luxembourg
Si le pourcentage de travailleurs à temps partiel a augmenté au Grand-Duché (de 13.2% en 2008 à 18.3% en 2016), il reste tout de même très inférieur à la moyenne de l’UE (26%). Parmi les pays limitrophes au Luxembourg, le seul pays à afficher un taux similaire est la France (18%), alors que le double de salariés travaillent à temps partiel en Allemagne (36.9%) et en Belgique (42.2%). En ce qui concerne les Pays-Bas, la moitié des salariés travaille à temps partiel (55.1%). Au Luxembourg, les salariés à temps partiel travaillent en moyenne 57% d’un temps plein (68% en France). Si le pourcentage de temps partiels n’est que de 18.3% en moyenne au Grand-Duché, il est toutefois supérieur dans les grandes entreprises (26% dans les entreprises de 500 salariés ou plus) et plus faible dans les petites entreprises (14.3% dans les entreprises de 10 à 249 salariés). Il est surtout plus fréquent dans certains secteurs comme les services administratifs et de soutien (45.5%) ou la santé et l’action sociale (40.3%). A contrario, il est quasiment absent dans d’autres secteurs, comme par exemple dans l’industrie (4.4%) ou la construction (3.5%).
Heures supplémentaires : léger redressement après la crise
Le nombre d’heures supplémentaires travaillées a fortement chuté après la crise économique en 2008, de 46 heures en moyenne pour un salarié à temps complet, à 31 heures en 2012. En 2016, ce chiffre a de nouveau augmenté légèrement à 32 heures en moyenne pour l’ensemble de l’économie.
La situation diverge toutefois fortement en fonction du secteur d’activité : le secteur des transports affiche toujours un nombre élevé d’heures supplémentaires (62 heures), tout comme celui des services administratifs et de soutien qui arrive en seconde position avec 53 heures supplémentaires par an en moyenne. Le nombre d’heures supplémentaires qui affiche le plus élevé au compteur se situe dans les entreprises de taille moyenne, de 50 à 249 salariés.
Cet article prend en compte le nombre d’heures réellement travaillées, et non pas d’heures contractuelles ou théoriques. Les heures non travaillées pour cause de congé de récréation, de congé de maladie, de jours fériés, de chômage technique, etc. y sont donc exclues, alors que les heures supplémentaires travaillées y sont incluses.